mardi 9 décembre 2014

Nouvelle formation printemps 2015

Albatros B NY offre cet hiver une formation aux personnes désirant apprivoiser le deuil et la mort, devenir bénévoles et faire de l’accompagnement. 


La formation s’adresse à toute personne intéressée par l’accompagnement d’une personne malade pour sa formation personnelle dans le cadre de son travail ou dans le but de se joindre à une équipe comme nous, qui mettons en place, avec les gens du milieu, des partenariats pour rejoindre les personnes ayant reçu un diagnostic de maladie grave ou terminale.

La formation permet de préparer les accompagnants-bénévoles à discerner les besoins physiques, psychologies, sociaux et spirituels des malades et de leurs proches.

Un jumelage minutieux permet de répondre le plus sereinement aux besoins demandés, tout en considérant les meilleurs atouts pour un accompagnement réussi.



 Formation de 36 h  avec attestation. 
Inscription jusqu'au 11 mars. 
Prix 75 $.

Quand ?

Du 4 mars 2015 au 20 mai 2015
Tous les mercredis soir de 19 h à 22 h

Ou?

Au Centre d'Actions Bénévoles
124, Rang St Antoine
Ste Sophie-de-Lévrard  G0X 3C0

Contact : 819-288-5152

vendredi 21 novembre 2014

Aux soins palliatifs

Les soins palliatifs constituent certainement la dimension la plus humaniste de notre système de santé, mais ils incarnent à la fois le parent pauvre. La Source Bleue, une maison de soins palliatifs comme il en existe à peine une vingtaine au Québec, accueille gratuitement douze personnes en fin de vie afin de rendre leurs derniers moments les plus harmonieux possible.

Eza Paventi se joindra à l’équipe de bénévoles et du personnel médical de la maison Source Bleue. Pendant 21 jours, elle assurera comme eux une présence de tous les instants auprès des patients.

Prendre soin d’un malade et côtoyer la mort au quotidien est un choix courageux, qui demande beaucoup d’énergie et de force morale. À la Source Bleue, tout est mis en oeuvre pour valoriser les derniers moments de vie des patients. Les soins et les services sont adaptés à la condition de chacun et la médication est continuellement ajustée afin de minimiser les souffrances physiques. Les proches, quant à eux, sont admis en tout temps et peuvent aussi bénéficier d’un soutien de la part de l’équipe. Comme ce service est gratuit pour les patients, l’organisme survit principalement grâce aux dons privés et au travail dévoué de ses bénévoles.

À la maison Source Bleue, Eza apprendra, à sa façon, à offrir la compassion, le repos et l’attention. Elle aidera les bénévoles et le personnel à soulager les patients en fin de vie et à les accompagner jusqu’à leur dernier souffle.

Pour voir le documentaire sous ce lien 

EN REDIFFUSION : Samedi 22 novembre 2014 à 19h00 | Lundi 24 novembre 2014 à 13h00 | Jeudi 27 novembre 2014 à 08h30 sur TV5                           

Adoption de la Loi sur les soins de fin de vie : quelles obligations à venir?

Le 5 juin dernier, l’Assemblée nationale adoptait le projet de loi no 52, la Loi concernant les soins de fin de vie, LQ 2014, c. 2 (ci-après « Loi ») après plus de quatre ans de débat social et parlementaire.

Bien que la Loi n’entrera en vigueur, au plus tard, que le 10 décembre 2015 (art.78), la présente chronique a pour objectif de cerner les principales innovations de cette loi de même que les obligations imposées aux différents acteurs du réseau de la santé.

Historique

Le 4 décembre 2009, l’Assemblée nationale du Québec a adopté une motion visant à créer une commission spéciale en vue d’étudier la question du droit de mourir dans la dignité. Après de vastes consultations publiques et auprès d’experts, la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité (ci-après « Commission spéciale ») a déposé un rapport en mars 2012. Ce rapport a été minutieusement étudié par un groupe de juristes experts mandaté par le Gouvernement du Québec, lequel avait pour mandat d’analyser, au point de vue légal, la mise en œuvre des recommandations formulées par la Commission spéciale. Ce groupe d’experts a déposé lui-même un rapport en janvier 2013 et, quelques mois plus tard, soit le 12 juin 2013, le projet de loi a été présenté par la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse de l’époque, Mme Véronique Hivon. Des consultations particulières, menées par la Commission de la santé et des services sociaux de l’Assemblée nationale, ont alors eu lieu. Lors de ces consultations qui ont duré treize (13) jours, plus de 63 mémoires ont été déposés par des associations, des ordres professionnels et des individus. L’étude détaillée en commission s’est poursuivie de novembre 2013 à février 2014. L’adoption du projet de loi a dû être retardée en raison des élections provinciales et celui-ci a été adopté suite aux élections.

Objet de la loi

La Loi « a pour but d’assurer aux personnes en fin de vie des soins respectueux de leur dignité et de leur autonomie » (art.1). Les soins de fin de vie sont définis à l’article 3(3o) de la Loi et incluent les soins palliatifs de même que l’aide médicale à mourir. Au regard des articles 4 et 7 de la Loi, non seulement les soins de fin de vie sont des soins que doivent offrir les établissements, mais leur accès constitue également un droit.

Ce projet de loi s’inscrit dans un changement des valeurs sociales face à la mort, de même que dans une tendance grandissante visant l’autodétermination des personnes en fin de vie. D’ailleurs, l’article 5 de la Loi constitue une codification de la jurisprudence, laquelle avait déjà reconnu le droit d’une personne de refuser, d’interrompre ou de s’abstenir de soins qui pourraient la maintenir en vie (voir les décisions Mallette c. Shulman, (1990) 72 C.R. (2d) 417 (C.B.); Nancy B. c. Hôtel-Dieu de Québec, [1992] R.J.Q. 361 (C.S.); Manoir de la Pointe Bleue c. Corbeil, [1992] R.J.Q. 712 (C.S.)). Ceci dit, la Loi innove en ce qu’elle permet qu’un « acte positif » puisse être posé afin de faciliter la mort, et ce, dans un continuum de soins offerts en fin de vie.

En ce sens, deux types de soins de fin de vie sont encadrés par la nouvelle loi, soit la sédation palliative continue et l’aide médicale à mourir. De plus, la Loi met sur pied le régime des directives médicales anticipées. Nous examinerons brièvement chacun de ces trois aspects de manière à mettre en exergue leurs exigences particulières.

Sédation palliative continue

Telle que définie à l’article 3(5o) de la Loi, cette mesure consiste en « l’administration de médicaments ou de substances à une personne en fin de vie dans le but de soulager ses souffrances en la rendant inconsciente, de façon continue, jusqu’à son décès ». Le consentement à la sédation palliative continue doit être donné par écrit par la personne en fin de vie ou par la personne qui peut consentir pour elle selon les règles établies en matière de consentement substitué (art.24).

Aide médicale à mourir

L’aide médicale à mourir consiste quant à elle « en l’administration de médicaments ou de substances par un médecin à une personne en fin de vie, à la demande de celle-ci, dans le but de soulager ses souffrances en entraînant son décès » (art.3(6o)).

Telle que prévue à la Loi, l’aide médicale à mourir est un recours à caractère exceptionnel et ses règles d’application sont beaucoup plus restrictives que celles liées à la sédation palliative continue. Il convient de reproduire ici l’entièreté de l’article 26 de la Loi :

« 26. Seule une personne qui satisfait à toutes les conditions suivantes peut obtenir l’aide médicale à mourir : 

1° elle est une personne assurée au sens de la Loi sur l’assurance maladie (chapitre A-29);

2° elle est majeure et apte à consentir aux soins;

3° elle est en fin de vie;

4° elle est atteinte d’une maladie grave et incurable;

5° sa situation médicale se caractérise par un déclin avancé et irréversible de ses capacités;

6° elle éprouve des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions qu’elle juge tolérables.

La personne doit, de manière libre et éclairée, formuler pour elle-même la demande d’aide médicale à mourir au moyen du formulaire prescrit par le ministre. Ce formulaire doit être daté et signé par cette personne.

Le formulaire est signé en présence d’un professionnel de la santé ou des services sociaux qui le contresigne et qui, s’il n’est pas le médecin traitant de la personne, le remet à celui-ci. »

Seule une personne majeure et apte peut consentir à l’aide médicale à mourir. Ceci exclut donc les mineurs de même que les majeurs inaptes atteints d’une maladie incurable puisque le consentement substitué ne s’applique pas à ce type de soins de fin de vie.

De plus, les exigences médicales sont strictes et cumulatives, ce qui fait en sorte d’exclure plusieurs personnes. En effet, ce n’est pas n’importe quelle condition médicale qui permettra d’obtenir l’aide médicale à mourir. Par exemple, les conditions médicales stables, telles un handicap ou une maladie chronique non dégénérative ne permettent pas le recours à ce soin de fin de vie. De plus, l’aide médicale à mourir ne peut être obtenue que par une personne apte au moment de la requérir. Ainsi, une personne faisant l’objet d’un diagnostic de maladie dégénérative du cerveau, telle l’Alzheimer, ne peut pas prévoir le recours à l’aide médicale à mourir dans ses directives médicales anticipées. En effet, ceci est explicitement exclu à l’article 51 de la Loi. Or, au moment où cette personne aura atteint un stade avancé de la maladie, elle risque de ne pas pouvoir consentir en raison de son inaptitude, tel que le reconnaissait la Commission spéciale dans son rapport.

Enfin, l’exigence selon laquelle l’aide médicale à mourir est réservée aux résidents du Québec, assurés au sens de la Loi sur l’assurance maladie, RLRQ, c. A-29, a été adoptée afin d’éviter le « tourisme médical », tel qu’il appert des propos de la Ministre Hivon lors des débats de la Commission parlementaire.

Directives médicales anticipées

La Loi vient également pallier à l’absence de cadre juridique clair quant aux volontés exprimées en matière de soins de fin de vie. Ainsi, la Loi prévoit que les directives médicales anticipées, visant à indiquer le consentement ou non aux soins médicaux qui pourraient être requis par l’état de santé en cas d’inaptitude, doivent être rédigées par acte notarié en minute ou devant deux témoins au moyen d’un formulaire prescrit par le Ministre (art.52).

La Loi prévoit également une série de dispositions applicables en cas de changement significatif de l’état de santé de la personne (art.56) ou en cas de refus catégorique de la personne à l’égard des soins auxquels elle aurait préalablement consenti (art. 60 et suivants).

Obligations découlant de la Loi

Bien évidemment, la mise en œuvre de la Loi amène son lot de nouvelles obligations que devront assumer les différents acteurs impliqués dans la prestation des soins de fin de vie.

Ministre

En vertu de l’article 19 de la Loi, le Ministre a un pouvoir important en matière de normalisation des soins de fin de vie en ce qu’il « détermine les orientations dont doivent tenir compte un établissement et une agence dans l’organisation des soins de fin de vie, y compris celles dont l’établissement doit tenir compte dans l’élaboration de la politique portant sur les soins de fin de vie ». Soulignons à cet égard que le ministère de la Santé et des Services sociaux a déjà publié une politique sur les soins palliatifs (Politique en soins palliatifs de fin de vie, 2010). Il devra donc également faire de même concernant l’aide médicale à mourir et la sédation palliative continue. De plus, le Ministre aura un pouvoir de surveillance puisqu’il pourra requérir des établissements et des agences toute information jugée nécessaire dans l’exercice de ses fonctions (art.20) et pourra autoriser des inspections sur place (art.21).

Établissements

Qualifiés comme étant les « dispensateurs des soins de fin de vie », plusieurs obligations sont dévolues aux établissements, aux maisons de soins palliatifs et aux cabinets privés de professionnels.

Nous abordons principalement les différentes exigences qui incombent aux établissements ainsi que les mesures que ces derniers devront mettre en place en prévision de l’entrée en vigueur de la Loi.

Ainsi, en vertu de l’article 7 de la Loi, tout établissement, au sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, RLRQ, c. S-4.2 (ci-après « LSSSS »), a l’obligation, sauf exception (art.72), d’offrir des soins de fin de vie et de mettre en place des mesures visant à favoriser la collaboration entre les différents intervenants impliqués dans la fourniture de soins de fin de vie.

De plus, tout en tenant compte des orientations ministérielles à être adoptées à ce sujet, les établissements devront adopter une politique sur les soins de fin de vie et faire un rapport annuel sur l’application de cette politique (art.8) de même que prévoir dans leur plan d’organisation, un programme clinique de soins de fin de vie (art.9). Ils devront également modifier leur code d’éthique afin de tenir compte des droits des personnes en fin de vie (art.10).

Les établissements devront s’assurer de former et de sensibiliser le personnel soignant relativement aux soins de fins de vie, mais également le service des archives, notamment en ce qui a trait aux nouveaux documents susceptibles d’être versés au dossier de l’usager tels les formulaires de consentements aux soins de fin de vie et les directives médicales anticipées.

La mise en œuvre de la loi pourra en outre avoir un impact sur l’administration et la gestion des ressources matérielles des établissements, que l’on pense notamment à l’obligation d’offrir une chambre individuelle dans les derniers jours précédant le décès (art.12).

Enfin, les établissements et les maisons de soins palliatifs auront un délai d’un an pour modifier leurs ententes de services conclues en vertu de l’article 108.3 de la LSSSS afin d’y prévoir la nature des soins fournis ainsi que des mécanismes de surveillance visant à assurer la qualité de ces soins (art.74 et 14).

Médecins

À titre de professionnels de la santé, les médecins sont les principaux intervenants visés par la Loi. De manière générale, le médecin a un devoir d’information envers la personne en fin de vie relativement à sa maladie. Le médecin doit également s’assurer du caractère libre du consentement donné à l’égard des soins de fin de vie.

En outre, seul un médecin est autorisé à fournir l’aide médicale à mourir et, de par la Loi, il lui incombe un devoir d’accompagnement de la personne jusqu’à son décès (art.30). De plus, avant même d’administrer l’aide médicale à mourir, le médecin devra s’assurer que les conditions préalables sont réunies et requérir l’avis d’un second médecin (art.29).

Soulignons que le médecin a le droit de refuser d’administrer l’aide médicale à mourir pour des raisons qui lui sont propres (art.50). Ceci dit, il s’agit d’un droit appartenant au médecin personnellement et des démarches devront être entreprises (art.31) par ce dernier et par l’établissement afin de permettre à la personne de recevoir les soins autrement.

Agences

Les agences de la santé et des services sociaux, sous réserve des modifications éventuelles apportées par le projet de loi 10 (Loi modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales, projet de loi no 10 (présentation 25 septembre 2014), 1re sess., 41e légis.), devront quant à elles déterminer les modalités générales d’accès aux soins de fins de vie dispensés sur leur territoire (art.17) et en informer la population (art.18).

De plus, les agences pourront exercer un pouvoir délégué du Ministre en matière d’inspection (art.22).

Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens et Collège des médecins

Ces deux entités auront comme fonction principale d’assurer un contrôle professionnel à l’égard des soins de fin de vie fournis par un médecin. Soulignons que le conseil des médecins, dentistes et pharmaciens d’un établissement a une obligation spécifique quant à l’adoption de protocoles cliniques applicables à la sédation palliative continue et à l’aide médicale à mourir, et ce, en collaboration avec le conseil des infirmières et infirmiers et conformément aux normes cliniques élaborées par les ordres professionnels concernés (art.33).

Commission sur les soins de fin de vie

Enfin, nous ne pouvons passer sous silence la création, en vertu de la Loi, de la Commission sur les soins de fin de vie qui relèvera de l’Assemblée nationale. Cette dernière a comme mandat d’examiner toute question relative aux soins de fin de vie (art.42) ainsi qu’un mandat de contrôle général et de surveillance.

Conclusion

La Loi concernant les soins de fins de vie constitue un apport majeur au système de santé québécois, mais sa mise en œuvre pourra susciter des difficultés d’interprétation et plusieurs défis. Le recours aux Tribunaux est à prévoir ne serait-ce que pour en baliser les paramètres ou pour en examiner la conformité avec les chartes des droits et libertés de la personne. Par exemple, dans son mémoire déposé lors des consultations particulières sur le projet de loi no 52, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse conclut que l’exclusion des mineurs et des majeurs inaptes pour l’aide médicale à mourir porte atteinte à leurs libertés et droits fondamentaux.

mercredi 19 novembre 2014

Tom, le merveilleux chat qui réconforte les patients en fin de vie et leurs familles

Il s'appelle Tom, il est âgé de 8 ans et il vit dans un hôpital à Salem, en Virginie. Il, c'est un chat, un gros matou roux qui apporte aux patients en fin de vie apaisement et réconfort. Tom se balade, vit sa vie de chat, monte sur le lit de ses amis en soins palliatifs et se laisse papouiller en ronronnant. C'est son job, et il le fait merveilleusement bien.  Une présence réconfortante pour les patients et leurs familles

"Regarder le chat ou le caresser vous sort du triste moment que vous traversez" explique à Dorothy Rizzo, coordinateur des soins palliatifs de l'hôpital. Et d'ajouter : "Les animaux, comme les bébés, sont en quelque sorte une affirmation de la vie".

Tom a été adopté par les infirmières de l'hospice du Salem VA Medical Center. dans le cadre d'une expérimentation de thérapie animale. Et sa présence ne fait pas seulement du bien aux patients, les familles des malades profitent elles aussi des bienfaits de cet adorable thérapeute à 4 pattes.


"Les familles se sentent souvent impuissantes. Elles regardent un être cher mourir et savent qu'elles ne peuvent pas les sauver" explique Betty Gillespie, une psychologue de l'hospice. "Parfois, on ne peut même pas parler avec eux, ni les réveiller. Tout ce qu'on peut faire est de les regarder et attendre. Mais Tom offre un certain réconfort, quelque chose sur quoi se concentrer. Parce que quand un chat marche nonchalamment dans la salle, il envoie un message disant que tout va bien, que tout est comme cela doit être".  "Ce ne fut pas un jour triste. Et cela grâce à Tom"

Certains patients ont noué une relation très forte avec ce chat. Ce fut le cas d'Edwin Gehlert, un vétéran de la seconde guerre mondiale. Le jour de sa mort, Tom semblait savoir ce qui allait se passer. Le chat est monté sur le lit de son ami puis s'est allongé près de lui, une patte posée au creux de sa main. "Ce chat l'a conduit tout droit au paradis" affirme la femme d'Edwin Geh. Elizabeth, qui dit avoir ressenti à ce moment une véritable paix.


Cette douce présence a fait aussi un bien immense à la fille d'Edwin et Elizabeth, Pam. "Quand Tom a mis sa patte dans la main de papa, c'était comme si Dieu me disait qu'il s'occupait de mon père et que tout allait bien. (...) Je n'ai pas quitté l'hôpital dans la douleur et les larmes. J'avais tant de joie dans mon coeur, je me suis presque sentie coupable. Ce ne fut pas un jour triste. Et cela grâce à Tom" confie-t-elle.

Véritable membre de l'équipe de l'hôpital, Tom a comme n'importe qui d'autre besoin de se reposer après avoir accompagné l'un de ses amis durant les dernières heures de sa vie. "Il entre dans une sorte d'hibernation pendant plusieurs heures. Il trouve un coin et se met en veille. Je pense qu'il recharge juste ses batteries" raconte Laura Hart, l'un des médecins de l'unité des soins palliatifs du Salem VA Medical Center.

samedi 1 novembre 2014

Proches aidants d’aînés

Dans le cadre de la Semaine nationale des proches aidants, les organismes Albatros des Sources et L’Appui Estrie ont justement préparé une journée qui vous est spécialement dédiée le 5 novembre prochain.

Trois volets seront exploités pour permettre aux participants de mieux s’outiller dans leur rôle et leur quotidien en tant que proche aidant d’un aîné. Information, formation et relaxation/répit seront au programme de la journée.

« De tenir une telle journée pour les proches aidants dans la MRC des Sources, c’est une première. Ici, chacun des organismes peut avoir le souci d’aider ou de soutenir les proches aidants de leur clientèle, mais nous n’avons pas un organisme spécifique pour le faire », explique Michel Couillard, du Mouvement Albatros des Sources.

« Ce n’est pas facile de faire sortir ces personnes, car il faut tout d’abord qu’elles se reconnaissent comme proche-aidante. Puis, lorsqu’elles acceptent d’assister à la journée, elles doivent trouver de l’aide pour les remplacer pendant leur absence. Nous faisons tout en notre pouvoir pour bien les diriger à cet égard, et nous nous assurons que si elles ont le désir de participer à la journée, qu’elles trouveront une solution », explique-t-il en avouant avoir comme objectif de rejoindre au moins 50 proches aidants.

Des ateliers pour se centrer sur soi

Parmi les activités offertes au cours de la journée, il y a l’art thérapie et le yoga sur chaise. «Puisque les proches aidants sont souvent des gens qui ont tendance à s’oublier, l’atelier d’art thérapie leur offrira une belle initiation pour leur démontrer les bienfaits de s’exprimer, et c’est encore plus libérateur en l’absence de la personne qu’on aide », explique Johanne Leblanc, art thérapeute.

Mme Leblanc précise que l’art thérapie intègre la psychologie et l’art visuel. C’est une formation de niveau maitrise universitaire. « Ça aide les gens qui ont de la difficulté à s’exprimer à le faire. Par l’entremise de l’image, la personne créée et exprime ses émotions. Lorsque rencontré en individuel, on analyse le travail, mais on n’interprète pas. On aide plutôt la personne à mettre des mots sur ce qu’elle exprime. »

Pour ce qui est de l’activité yoga Chantale Nolin, animatrice, mentionne que pour bien s’intégrer dans le quotidien des gens, il faut pouvoir pratiquer le yoga un peu partout pendant les activités journalières, d’où la possibilité de faire du yoga sur une chaise.

« Lors de cet atelier, mon but premier est de bien faire respirer les gens pour qu’ils prennent soin d’eux-mêmes. Je souhaite leur faire prendre conscience de l’importance de l’état présent et qu’il est possible d’avoir plusieurs petits moments pour penser à soi et ce, tout au long de la journée, même celle d’un proche aidant. Ça va les amener à voir un rayonnement différent envers eux-mêmes et envers la personne qu’ils aident. »

Pour obtenir la programmation complète de la journée, veuillez vous rendre sur la page Facebook Albatros des Sources. Pour vous inscrire, envoyez un courriel à l’adresse suivante : albatros.sources@hotmail.ca

Formations Maison Michel Sarrazin


jeudi 25 septembre 2014

Sur le territoire des MRC Bécancour, Nicolet Yamaska du nouveau





Il me fait plaisir de vous présenter un nouvel organisme à but non lucratif dans notre région de Bécancour, Nicolet-Yamaska. Nous portons le nom d'ALBATROS B NY, membre de la Fédération Albatros du Québec. 

La mission de notre organisme est d'accompagner les personnes dès l'annonce d'un diagnostique de maladie grave ou terminale jusqu'au dernier stade de vie ainsi que leurs proches dans leur processus de deuil sans distinction de race, de statut social ,de maladie , de sexe ou de religion. 

Nous offrons de la formation pour mieux préparer les accompagnant-bénévoles à discerner les besoins physiques, psychologiques, sociaux et spirituels des malades et de leurs proches. Nous procédons à un jumelage minutieux afin de répondre le plus sereinement aux besoins demandés tout en considérant les meilleurs atouts pour un accompagnement réussi.

Notre grand territoire est un immense défi! Les besoins sont grands afin de permettre à des gens de coeur de s'impliquer dans nos communautées auprès des gens de notre région. La réalité que vivent nos gens malades est innacceptable sans support adéquat. Trop souvent les familles traversent seules ces moments difficiles et s'épuisent alors qu'une présence ponctuelle peut faire toute la différence parce que la vie courante, elle n'arrête pas.

Actuellement nous avons une vingtaine de bénévoles formés mais il en faudrait tellement plus.

Nous avons besoin de support pour nous faire connaître et former des équipes qui pourront desservir toutes les municipalités de notre territoire.

Il y a au coeur de chacun une solidarité qui se dessine face à la fin de vie et personne ne mérite de vivre ces moments dans l'isolement.

Je vous remercie d'avance de votre solidarité, Venez consulter notre site albatrosbny.blogspot.ca, vous y trouverez toutes les informations pertinentes à notre sujet.


Lucie Robillard 
Présidente Albatros B NY 

Danser jusqu'au bout pour apprivoiser la mort


lundi 11 août 2014

Information Papillon Blanc

L'organisme sans but lucratif "Le Papillon Blanc" est à la recherche de gens interpellés par sa mission et désireux de s'impliquer pour former un comité local à Trois-Rivières et un au Centre du Québec.  Si vous êtes intéressés, contactez les!


mardi 29 juillet 2014

Mourir dans la dignité, à domicile

Finir ses jours à la maison, c'est le souhait de beaucoup de gens. Pourtant, très peu de malades ont accès aux soins palliatifs à domicile.

Certains montrent du doigt le manque d'intérêt des médecins de famille.

Reportage de Jean-Sébastien Cloutier, puis entrevue avec la docteure Geneviève Dechêne, omnipraticienne spécialisée en soins palliatifs au CLSC de Verdun, et Réjean Hébert, ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés.

Témoignage - De fossoyeur à accompagnateur

Pendant une quinzaine d'années, Pierre Desforges a enterré les morts. Aujourd'hui, il accompagne les malades du cancer en phase terminale et leurs aidants naturels. 

Une histoire infiniment triste et déprimante? Détrompez-vous : accompagner Pierre Desforges dans son travail d'accompagnateur, c'est vivre une expérience qui nous réconcilie avec la vie, et peut-être aussi avec la mort.

Témoignage - Mourir à domicile

Mourir à domicile est un fait rare, une exception. Pourtant, la grande majorité des Québécois préférerait finir ses jours à la maison. Comme autrefois.

Ce choix existe. Le réseau de la santé possède des équipes spécialisées en soins palliatifs à domicile. Pour les proches, accompagner une personne en fin de vie se révèle une expérience profondément intime. Voici leurs témoignages.

Diane Thibeault a perdu son mari, Georges Dupuy, en juillet 2009, moins d’un an après que soit tombé un diagnostic de cancer de l’intestin grêle à un stade avancé. Face à cette mort annoncée, Georges a exprimé le désir de finir ses jours à la maison aux côtés de sa conjointe, mais lui a laissé tout le loisir d’en décider autrement. Diane Thibeault a acquiescé à sa demande.

«J’ai dit : ‘Tu es chez toi. Moi aussi, c’est ce que j’aimerais, pouvoir mourir à la maison. Je vais faire tout ce que je peux, mais je ne peux pas te le promettre parce que je ne sais pas quelle sera ta condition médicale à ce moment-là.’ Il s’est mis à pleurer tellement il était content.» 

Mourir à la maison, c’est profiter le plus possible de la présence de ses proches, et ce, dans un environnement familier et rassurant. Pour Georges Dupuy, avoir accès à SON jardin et manger beaucoup mieux qu’à l’hôpital a été d’un grand réconfort, d’après sa veuve. «C’est important d’avoir une certaine vie normale, entre guillemets», résume-t-elle. 

Il n’y a pas si longtemps, on naissait et on mourait à la maison. C’était dans l’ordre des choses, dans la ‘normalité’ de la vie. Que s’est-il passé ? Une certaine dépendance à la médecine moderne, d’après le Dr Gilles Plamondon, omnipraticien spécialisé en soins palliatifs à domicile au CLSC du Marigot. 

«On a occulté la mort parce qu’on était capable de sauver des vies, pense le médecin. Mais depuis une dizaine d’années, on essaie de favoriser le décès à domicile, parce que c’est à échelle plus humaine.»

«Je pense qu’on a atteint une qualité de communication comme on n’a jamais eue, témoigne Diane Thibault. C’est paradoxal à dire mais, d’une certaine façon, il n’y a plus de filtre; on dit ce qu’on a à se dire.»

Diane Thibault se rappelle de l’avertissement du Dr Plamondon, qui soignait alors son mari, deux jours avant son décès. C’était le moment ou jamais de dire ce qui n’avait pas été dit; le médicament que s’apprêtait à lui administrer le médecin allait le plonger dans l’inconscience. «J’ai dit : ‘Docteur, on s’est dit tout ce qu’on avait à se dire. Justement parce qu’on était ensemble durant tout ce temps-là.» 

Être ensemble. Se sentir entouré, aimé. Les liens, notre héritage. Y puiser la force d’affronter l’ultime épreuve. «Je veux que mes enfants soient avec moi, confie Jeannine St-Martin, condamnée par un cancer. Je ne veux pas être à l’hôpital. Je veux être ici et tous les voir avant de partir. C’est un au revoir, pas un adieu. Je vais revenir les voir, mes enfants. J’ai promis que je leur enverrai un beau ‘bye, bye’. C’est mon seul désir. Mes amours, mes enfants.» 


Christiane Draws, la fille de Madame St-Martin, profite des derniers instants de complicité avec sa mère. Un jour à la fois. «L’autre jour, l’infirmière m’a dit : Veux-tu qu’on parle de ce qui s’en vient? J’ai dit : ‘Non, pas pour l’instant’. Je ne veux pas. Je sais que ça va être pire, mais je veux vivre au jour le jour. Quand elle est en forme, on jase, on fait des choses. Chaque journée est différente.» 


Accompagner ceux qui accompagnent

Prendre soin d’un malade à la maison est un choix courageux, qui demande beaucoup d’énergie et de force morale. On ne peut pas rester impuissant devant la souffrance de ceux qu’on aime. Tout en portant cette souffrance, on doit se transformer en infirmière et en psychologue du jour au lendemain, bien souvent sans avoir la formation nécessaire. Sans un soutien adéquat, la tâche est extrêmement difficile; le défi, presque insurmontable.

Heureusement, les familles peuvent compter sur l’aide de certains organismes, comme la Société des soins palliatifs du Grand Montréal, qui œuvre auprès des personnes atteintes de cancer depuis 35 ans. «Il faut toujours penser à la famille, insiste Elsie Monereau, directrice des soins palliatifs à la Société. Les gens qui accompagnent le malade sont-ils prêts ? Sont-ils capables ? Ils ont aussi leurs propres responsabilités. Jusqu’où sont-ils prêts à aller pour réaliser ce rêve ? LE rêve, le dernier rêve du malade.»

Au-delà de la bonne volonté, il y a les limites physiques et psychologiques des proches. Prendre soin d’un mourant requiert une présence de tous les instants, jour et nuit. Injections, médicaments, soins corporels… Dans les dernières semaines de vie, le malade est trop faible pour s’occuper de lui-même. Les professionnels de la santé viennent prodiguer des soins à domicile et, plus encore, ils offrent un soutien psychologique au malade et à la famille. Ils accompagnent… ceux qui accompagnent.

«Le premier contact est très important parce que c’est là que commence la confiance, souligne le Dr Plamondon. Pour avoir un bon lien. Pour qu’ils sachent que notre appui est indéfectible. Et comme ça, ils n’ont pas peur de nous dire les petites ou les grosses choses qui ne vont pas.» Comme la peur de la douleur. La peur de mourir dans la souffrance physique provoquée par la maladie.

Diane Villeneuve a appris l’inévitable après une première opération pour un cancer au fémur. «Ils m’ont fait passer des radiographies, des scans. Tous les jours, j’apprenais… Le poumon, j’avais le cancer aux poumons… des lésions au foie, au pancréas… toutes mes glandes, mes os… Métastasiés.» 

Josée Bergeron, la fille de Diane Villeneuve, a pris la responsabilité des soins palliatifs. «Ma mère a énormément peur de souffrir. C’est sa plus grande peur. Elle ne veut pas mourir étouffée. Elle ne veut pas mourir parce qu’elle va souffrir beaucoup, beaucoup, beaucoup. Alors on en parle aux infirmiers qui viennent et ils nous rassurent. Si jamais elle souffre trop, il y a des médicaments plus forts. Il y a des solutions.» 

«La douleur est souvent présente. Il faut la soulager à tout prix. On est capable de la soulager 99 % du temps», renchérit le Dr Plamondon. Et dans cet exceptionnel 1 % restant, on pourra aider la personne en la plongeant dans le sommeil. 

Reste la douleur morale, contre laquelle la médecine moderne peut bien peu de chose. «Il y a des choses qu’on ne peut pas soulager, reconnaît Diane Provencher, infirmière à la Société des soins palliatifs du Grand Montréal. Quand on va mourir, on a une grande souffrance psychologique. Il n’y a pas encore de pilule pour ça. La personne doit traverser cette tempête-là.» 

Et comme pour toute tempête, mieux vaut être accompagné pour y faire face. 

«Mourir à la maison peut donner une mort plus sereine, poursuit l’infirmière. Quand la personne est enveloppée d’amour, de courage, de générosité, de petits gestes de tous les instants, ça peut faciliter le lâcher-prise. Oui, certainement, ça peut aider.» 

Josée Bergeron l’a bien compris. «Aujourd’hui, je rends la pareille à ma mère. C’est grâce à elle, à son amour, que je suis ce que je suis. Je lui rends à ma façon; je tiens du fond de mon cœur à ce qu’elle termine ses jours avec nous. Le plus difficile, c’est de garder le sourire et d’être de bonne humeur dans le petit train-train quotidien, tout en sachant qu’elle ne va pas guérir. C’est ce qui est le plus difficile : savoir qu’un jour, je vais me lever et qu’elle ne me répondra pas : ‘Bonjour ma fille’.» 

Témoignage tiré de l'émission : Une pilule une petite granule de Téléquébec.

Les Guides de la Fondation Québécoise du Cancer

  1. Bien manger pour mieux vivre : Conseils diététiques pour la personne en traitement contre le cancer - cliquer ici
  2. Ce qu’il faut savoir sur la chimiothérapie : un guide pour la personne en traitement de chimiothérapie - cliquer ici
  3. Ce qu’il faut savoir sur la radiothérapie : Un guide pour la personne en traitement de radiothérapie - cliquer ici
  4. Pour outiller les personnes qui accompagnent un proche de 15 à 30 ans atteint de cancer. Les jeunes adultes vivent souvent la maladie différemment des personnes plus âgées - cliquer ici

Cinq livres sur la mort et le deuil


Quand le deuil survient

Le deuil suscite de nombreuses questions, autant chez la personne qui vient de perdre un être cher que dans son entourage. Plusieurs ouvrages littéraires ont été rédigés sur le sujet, certains sont spécifiques à un type de deuil, d'autres l'abordent de façon plus générale. Vous souhaitez avoir rapidement une vue d'ensemble sans avoir à lire une brique de 300 pages? Allez-y avec ce livre de 185 pages, écrit en gros caractère, qui a pour sous-titre « 80 questions et réponses ». Roger Régnier est coordonnateur du Service aux personnes en deuil de l'Unité des soins palliatifs de l'Hôpital Notre-Dame du CHUM et Line Saint-Pierre détient un diplôme de deuxième cycle en étude sur la mort de l'Université du Québec à Montréal. Avec franchise et simplicité, les auteurs répondent aux questions qui reviennent le plus souvent, par exemple : « Quels sont les plus grands obstacles à la résolution du deuil? » Divisée en 6 sections, sa présentation est efficace et facile à suivre, car pour chacune des questions soulevées, deux pages sont accordées.

Roger Régnier et Line Saint-Pierre, Quand le deuil survient, Éditions Sciences et Culture, 2000

Derrière mes larmes d'enfant

L'auteure, Josée Masson, est travailleuse sociale. Sa profession l'a amenée à rencontrer plusieurs enfants endeuillés. Rapidement, elle s'aperçoit que les enfants ont l'impression d'être les seuls de leur âge à vivre la perte d'un être cher. Elle réalise aussi que les ressources destinées à leur venir en aide sont rares, ce qui l'incite à créer « L'Arc-en-Ciel », un groupe d'entraide et de thérapie pour les enfants endeuillés. De là son désir d'écrire sur le sujet, afin de sensibiliser les gens sur ce que vivent et ressentent les enfants endeuillés. Son livre de 349 pages traite notamment de la façon d'expliquer la mort d'un proche à un enfant. Il met en lumière ce que l'enfant comprend de la mort en fonction de son âge, les réactions et les besoins qu'il aura, le rôle des adultes qui l'entourent et les activités qui l'incitent à s'exprimer. Vous y trouverez également les 4 règles d'or à respecter quand un enfant vit la maladie d'un proche, du début à la fin. Ce livre ne s'adresse pas seulement aux parents, mais à toute personne qui côtoie un enfant endeuillé dans le cadre de son travail ou d'une activité de loisirs. En prime, plusieurs dessins d'enfants terminent l'ouvrage, ainsi qu'une liste de films et de livres pour enfants qui abordent le deuil.

Josée Masson, Derrière mes larmes d'enfant, Éditions Ressources, 2006

La peine des Sans-Voix

À travers plusieurs récits de deuils vécus par des personnes déficientes intellectuelles, ce livre nous aide à mieux comprendre la façon de les accompagner lors des différentes phases du deuil. Dotée d'une maîtrise en psychologie, Marielle Robitaille travaille auprès de cette clientèle depuis plus de 30 ans. Son expertise lui permet de nous éclairer sur les croyances erronées et les tabous que nous avons à ce propos. De façon très humaine, plusieurs pistes sont proposées pour les aider à dire adieu et les amener à participer aux rituels funéraires, malgré leur comportement qui peut parfois sembler inadéquat socialement. Et pourtant... Voici un petit extrait de l'histoire d'Antoine qui, au départ, avait été exclu des rites funéraires : « Antoine s'approche, touche à son tour le front de sa maman. Il la caresse tendrement. Il ne pleure pas, mais son regard est profondément triste [...] Antoine se comporte de façon si digne que, le lendemain, les membres de sa famille insistent pour que celui-ci revienne et participe à l'ensemble des rites funéraires prévus. » C'est un livre très touchant qui a le mérite de nous rapprocher d'une réalité méconnue.

Marielle Robitaille, La peine des Sans-Voix, Éditions Académie Impact, 2002

Quand un enfant se donne la mort

Ce titre donne des frissons, surtout lorsqu'on apprend que des enfants de 7, 8 ou 9 ans se donnent la mort. Ils sont peu nombreux, certes, mais il n'en demeure pas moins que c'est inquiétant. Voilà pourquoi Boris Cyrulnik – neuropsychiatre qui a rédigé de nombreux ouvrages sur la résilience – a décidé de s'investir sur la rédaction d'une étude concernant le suicide chez les plus jeunes. Pour expliquer son engagement, il prend volontiers la parabole du canari dans la mine de charbon. « Les mineurs avaient pour coutume de descendre avec un canari. Lorsque celui-ci suffoquait, ils savaient que l'air était vicié. Le suicide d'enfant, comme le canari dans la mine, est une alerte, l'indicateur de dysfonctions sociales. » Malgré la lourdeur du propos, ce livre de 158 pages donne de l'espoir. Car non seulement il dresse les différentes causes de cette dysfonction, mais il accorde également une section à la prévention. Il nous indique ce qui protège le mieux un enfant, et ce qui tisse le mieux son attachement. Un livre qui peut aider à sauver des vies.

Boris Cyrulnik, Quand un enfant se donne la mort, Éditons Odile Jacob, 2011

Vivre le deuil au jour le jour

Vous avez perdu un conjoint, un enfant? Vous ne vivez pas le deuil de la même façon que votre époux? Vous avez besoin d'aide? Vous ne savez pas si vos émotions sont normales? Quoi faire des objets du défunt? Que dire à autrui? En fait, vous recherchez un livre qui parle du deuil en profondeur, qui est de lecture facile et écrit par une sommité? Ne cherchez plus, vous avez tout sous un même toit. Christophe Fauré est psychiatre. Il a longtemps travaillé auprès des personnes atteintes du sida avant de se diriger vers les soins palliatifs. Dans ce livre de 303 pages, il parle des multiples visages de la souffrance, du processus de deuil, des différents types de deuil et de l'aide nécessaire pour traverser cette épreuve. Vous y trouverez quelques repères pour faire le point et réorganiser votre vie. Un outil précieux, accessible à tous.

Christophe Fauré, Vivre le deuil au jour le jour, Éditions Albin Michel, 2004

lundi 28 juillet 2014

Vivre jusqu’au bout

Vivre jusqu’au bout est une série sur la mort, donc sur la vie, l’urgence de vivre. Or la mort est un immense tabou dans notre monde matérialiste, obsédé par le progrès technique et terrifié par le vieillissement et la mort. Nous refusons l’idée que l’on puisse vivre avec elle et l’approcher le jour venu, consciemment et paisiblement. On la cache. On la nie. Trop de gens meurent comme des exclus, comme des chiens, isolés dans la peur et la solitude.

Les rites du chagrin ont disparu ou se transforment. On incinère souvent nos morts dans les 24 heures, sans autre forme de cérémonie. Dans notre société de performance et de paraître, même le deuil n’a plus sa place.

Et pourtant, la conscience de notre condition de mortel donne des ailes et du courage, elle enrichit la vie de ceux qui la côtoient sans peur et en toute humanité. Ce sont eux que j’ai rencontrés, et qui nous apportent de formidables leçons de vie.

Mario Proulx - réalisateur




1er épisode : Naître à l’envers - Les derniers temps de la vie. La peur et le déni de la mort nous éloignent souvent des gens en fin de vie.  A écouter au complet sous ce lien.






2e épisode : La ferveur d’exister- La peur de la mort et la conscience de vivre au maximum. Cet épisode porte aussi sur la nécessité d’être conscient de notre condition de mortel.  A écouter au complet sous ce lien.






3e épisode : Deux grandes questions - Les soins palliatifs et l’euthanasie.   L’idéal, c’est de voir venir la mort, de s’y préparer, pour soi-même et pour ses proches.  A écouter au complet sous ce lien.






4e épisode : Le deuil - Le deuil pour les adultes et pour les enfants.  Dans notre société on ne veut pas entendre parler de la mort, on ne permet pas aux endeuillés de « faire leur deuil ».  A écouter au complet sous ce lien.





5e épisode : Les rites et le sacré - La disparition et la transformation des rites, les croyances et l’athéisme.  Dans une société on se donne moins la peine d’offrir des rites funéraires aux disparus. Les dépouilles sont souvent incinérées dans les 24 heures suivant le décès.  A écouter au complet sous ce lien.



Source : Radio Canada

Au chevet des mourants

Jocelyne Lauzon est psychologue. À la Maison Victor-Gadbois, elle accompagne avec délicatesse des patients mourants en soins palliatifs. Ils y sont parce que la maladie a gagné; ils ont quelques jours ou quelques semaines à vivre. Le but ici n’est pas de guérir, mais de mettre un baume sur la douleur pour que les gens puissent prendre le temps de profiter du temps qu’il leur reste.

A regarder au complet sous ce lien jusqu'au 31 décembre 2016.